De longues années passèrent -et d´autres passeront-
Depuis l´instant suprême de notre tendre amour.
À cette ivresse pure je pense encor, toujours,
Merveille aux froides mains, aux yeux grands et profonds.
Reviens pour m´inspirer des mots encore plus doux!
Que ton regard descende sur moi, enveloppant,
Qu´en son rayon ma vie s´écoule calmement
Et que ma lyre entonne des chants nouveaux et doux.
Tu ne sauras jamais combien ton approche
Calme mon coeur meurtri, le calme en profondeur,
Telle d´étoile du soir dans le silence proche...
Et lorsque je te vois sourire, enfant sage,
Toute ma vie de douleurs s´estompe, et davantage
Mon âme se dilate, mon regard brûle plus fort.
Mihail Eminescu
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